Une façade bioclimatique pour une qualité de vie au travail retrouvée

Mis en service en 2002, le bâtiment de la Présidence de l’Institut National Polytechnique (INP) de Toulouse abrite différents services administratifs et supports de l’établissement. Sa façade vitrée orientée sud, bien qu’équipée de stores vénitiens dans le double vitrage, expose les bureaux attenants à de fortes amplitudes thermiques. La résille qui à l’origine devait habiller la façade n’a pas été mise en place, car cette solution s’avérait trop onéreuse. Reste que son absence fait défaut.

En été, la température dépasse les 35°C dans les bureaux et l’usage de la climatisation s’avère inefficace. Une situation qui amène l’INP à solliciter en 2017 le maître d’œuvre du projet initial, le cabinet d’architectes associés Calvo Van Tran, pour proposer une solution capable de réduire efficacement l’échauffement de la température des bureaux tout en préservant l’existant.

La conception, la confection et l’installation ont été effectuées par la société Lahille, membre du réseau Expert Serge Ferrari basé dans la région. «À l’aplomb de la façade, une structure métallique supporte la toile qui est tendue sur des arrêtes sortantes et rentrantes, sur une hauteur de 10 mètres. Reproduire cette alternance nécessitait un système de pose mixte, associant profilés à gorge et profilés à anglaisage. La structure sert également de coursive pour les accès techniques et crée une zone tampon qui contribue à limiter l’effet de serre, en plus de la membrane elle-même qui filtre les rayons du soleil. Au-delà du confort thermique assuré, la façade présente une forme en dents de scie qui donne au bâtiment un cachet architectural», précise Lionel Reynié, dirigeant de la société Lahille.

Les usagers, quant à eux, «ont retrouvé le sourire et ont déjà pu apprécier le confort apporté durant les beaux jours de septembre et d’octobre», retient Jacques Azam.